L’homme et le paysage

« Au fil de l’oeuvre soudain, le schéma scientifique du cerveau est en soi une forme esthétique. Son arborescence pollockée dresse le plan chorégraphique des neurones sur le paysage. Entre eux, il y a comme un espace de conversion, comme seul espace transitif, l’ombre. C’est par les fluides de l’ombre via le schéma scientifique et le paysage représenté que les opérations poétiques scellent l’alliance homme/nature. Au terme d’une danse des captations, la sève sylvestre coule dans les neurones et les neurones humains nagent dans la sève. Le schéma scientifique et le paysage se possèdent mutuellement, l’homme et la nature en fusion se fondant dans le même rythme vital. »

Joël Couve – écrivain