La mère et l’enfant

Freud dit du corps maternel qu’ « il n’est point d’autre lieu dont on puisse dire avec autant de certitude qu’on y a déjà été. »

Conjointement fascinée par les madones et enfants et bousculée par la mort de ma mère, j’ai cherché par cette série, à mettre en scène différentes situations de ce rapport avant tout mère-enfant qui répondent aussi en écho aux codes établis dans l’histoire de l’art de la période byzantine à la renaissance.

Les interdits et les libertés évoluent et tout est dans l’impermanence.

Ce que nous croyons vrai aujourd hui ne le sera plus demain parce que telle ou telle découverte fera que notre vérité changera.

C’est ici par le trouble d’une perception visuelle et mentale pour le spectateur que cette réflexion est mise en évidence .

Cet effet est créé par la juxtaposition, le glissement et la pose de deux images. Pas plus. Pas moins. Car c’est le nombre 2 qui pour moi est essentiel pour bousculer une certitude .

C’est ce nombre qui permet une verité et une contre-vérité.

J’ai utilisé des photos réalisées par moi-même et certaines récupérées dans des brocantes : le lien de transmission pour que l’histoire se poursuive.

Celle entre autre de Roland Barthes lorsqu’il écrit :

«  au fond, la photographie est subversive, non lorsqu’elle effraie, révulse, ou même stigmatise, mais lorsqu’elle est pensive. »